Nach Einführung des Visaregimes für AlgerierInnen durch europäische Staaten sowie dem Militärputsch in Algerien 1992 und dem darauf folgenden Bürgerkrieg versteckten sich algerische MigrantInnen auf Frachtschiffen oder Öltankern in Richtung USA. In Algerien werden diese Menschen Harraga genannt.
„Harraga, aus dem Arabischen حراقة, DMG ḥarrāqa ‚ das im Hocharabischen so viel wie „(ver)brennen“ bedeutet. Harraga, diejenigen, „die Grenzen verbrennen“, gemeint ist damit die Überwindung der Grenzen, sind nordafrikanische MigrantInnen, die auf das europäische Festland oder die europäischen Inseln einzuwandern versuchen.“
Nachdem immer mehr AlgerierInnen ohne Aufenthaltstitel in US-amerikanischen Häfen festgenommen wurden, sicherten algerische Behörden auf Druck der USA die Fracht- und Ölhäfen im Land ab; Überwachungskameras wurden aufgestellt, Mauern und Zäune errichtet, Wachdienste eingestellt. Algeriens Häfen gelten daher seit Beginn der 2000er als hermetisch abgeriegelt.
Seither konzentrieren sich die Harraga auf Europa. Seit 2004 setzen algerische Menschen per Boot nach Spanien oder Italien über. Bis zur faktischen Schließung der marokkanisch-algerischen Grenze bewegten sie sich auch durch Marokko in die EU. Viele AlgerierInnen flogen zudem, angesichts der für sie wenig restriktiven Visabestimmungen, in die Türkei, um anschließend über die Balkanroute nach Europa zu gelangen. 2019 verschärfte jedoch die Türkei die Visabestimmungen für AlgerierInnen im Alter zwischen 18 und 35 Jahren, um ihnen so den Zugang zur Balkanroute zu erschweren. Auch deshalb gehören AlgerierInnen in Bosnien seit 2017 zu den am häufigsten gezählten Nationalitäten.
Migrationsgründe junger Algerier:Innen
Unter dem Druck hoher Jugendarbeitslosigkeit und allgemeiner Perspektivlosigkeit machen sich trotz aller Schwierigkeiten immer noch viele junge Menschen ohne ihre Familie auf den Weg, um sich in Europa ein Leben aufzubauen. Für die algerischen Harraga spielen politische, familiäre und kulturelle Aspekte, jedoch auch ein zunehmender dschihadistischer Terror eine erhebliche Rolle bei der Entscheidung, Algerien zu verlassen.
Der geplatzte Traum vom arabischen Frühling hat der sehr jungen Gesellschaft die Hoffnung geraubt, dass es für sie in ihrem Herkunftsland überhaupt noch möglich ist, ohne massive Einschränkungen politischer Freiheitsrechte und großen familiären und religiösen Druck weiter leben zu können.
Flucht als Straftat
Für Jugendliche und junge Erwachsene besteht ein eklatanter Mangel an individuellen und kulturellen Entfaltungsmöglichkeiten, dies wird von algerischen Harraga oft als Migrationsgrund angegeben. Die Diskrepanz zwischen religions- und traditionsbehaftetem Alltag im Land und der nach anderen Lebensentwürfen strebenden Jugend bringt die junge Gesellschaft dazu, sich auf den Weg Richtung Frankreich zu machen. Betroffen von französischer Kolonialherrschaft, spricht der Großteil der algerischen Gesellschaft Französisch und gibt Frankreich als Zielland an.
Die meisten algerischen Harraga haben mehrfach erfolglos Schengen-Visa beantragt, bevor sie sich für den Weg über das Mittelmeer oder die Balkanroute entschieden haben. Wer auf solchem Wege versucht das Land zu verlassen, macht sich in Algerien strafbar und es droht ein Freiheitsentzug von zwei bis sechs Monaten.
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Ein Film von Frédéric de La Houssaye
(traduction française)
Harraga – „Ceux qui brûlent“
Après l’introduction du régime de visa pour les Algériens par la Commission européenne, le coup d’État militaire en Algérie en 1992 et la guerre civile qui a suivi, les premiers migrants algériens sont entrés dans la clandestinité sur les cargos ou les pétroliers en direction des États-Unis. En Algérie, ces gens s’appellent Harraga.
„Harraga“, de l’arabe حراقة, DMG ḥarrāqa ‚ qui signifie en haut arabe. („burn“). Harraga, ceux „qui brûlent les frontières“, c’est-à-dire le dépassement des frontières. Ce sont les migrants nord-africains qui tentent d’entrer en Europe continentale ou dans la ou les îles d’Europe“.
Après …avec de plus en plus d’Algériens sans papiers qui sont arrêtés… Les autorités algériennes, sous la pression des États-Unis, ont sécurisé les ports de fret et de pétrole du pays. Des caméras de surveillance ont été installées, des murs et des clôtures ont été érigés. Les ports algériens sont donc considérés comme hermétiques depuis le début des années 2000.
Depuis lors, les Harraga se sont concentrés sur l’Europe. Depuis 2004, les Algériens se rendent en Espagne ou en Italie par bateau. Jusqu’à la fermeture de facto de la frontière maroco-algérienne, ils passaient également par le Maroc pour se rendre dans l’UE. De nombreux Algériens se sont également rendus en Turquie, compte tenu des conditions de visa peu contraignantes pour eux, puis sont entrés en Europe par la route des Balkans.
En 2019, cependant, la Turquie a durci les exigences en matière de visas pour les Algériens âgés de 18 à 35 ans, rendant ainsi plus difficile l’accès à la route des Balkans. C’est une autre raison pour laquelle les Algériens font partie des nationalités les plus représentées en Bosnie depuis 2017.
Raisons de la migration de jeunes Algériens
À l’adresse suivante : Sous la pression d’un chômage élevé des jeunes et d’un manque général de perspectives, de nombreux jeunes partent encore sans leur famille pour se construire une vie en Europe. Pour la Harraga algérienne, les aspects politiques, familiaux et culturels, mais aussi la terreur djihadiste croissante jouent un rôle important dans la décision de quitter l’Algérie.
Le rêve du printemps arabe a volé à la très jeune société l’espoir qu’il leur est encore possible de vivre dans leur pays d’origine sans avoir à subir des restriction massive des libertés politiques, familiales et des pressions religieuses.
L’évasion une infraction pénale.
Pour les adolescents et les jeunes adultes, il y a un manque flagrant de possibilités de développement individuel et culturel ; c’est ce que cite souvent la Harraga algérienne comme raison de la migration. Le décalage entre la vie quotidienne religieuse et traditionnelle du pays et la jeunesse en quête d’autres modes de vie conduit la jeune société à se diriger vers la France. Touchée par la domination coloniale française, la majorité de la société algérienne parle français et cite la France comme destination. La plupart des harraga algériennes ont demandé plusieurs fois sans succès un visa Schengen avant d’opter pour la traversée de la Méditerranée ou la route des Balkans. Ceux qui tentent de quitter le pays de cette manière sont passibles de poursuites en Algérie et d’une peine d’emprisonnement de deux à six mois.
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